mercredi 18 mai 2011

PRATIQUEZ LE MOUVEMENT REGENERATEUR : la seule activité qu'on ne peut pas faire !

• Cette activité consiste à laisser l'énergie vitale (le Ki) harmoniser sa circulation dans le corps.
Cette circulation est régulièrement entravée par des tensions musculaires qui sont un moyen que l'organisme utilise pour se protéger de ce qu'il perçoit comme une agression.
Si l'organisme sait se protéger, il a aussi la capacité – le plus souvent ignorée – de relâcher celles des tensions devenues inutiles. Mais comme certaines d'entre elles sont devenues chroniques, le relâchement ne pourra se faire pour elles que par une pratique dans la continuité.

• Tout relâchement par une action volontaire corporelle finit par trouver ses limites que le Mouvement Régénérateur annule et dépasse. Il ne s'agit donc pas d'une action volontaire : c'est le domaine du « non-faire » comme le disait le japonais Itsuo Tsuda qui l'a introduit en Europe en 1973.
Il se pratique sans technique et sans connaissances à acquérir.


Olivier HUMBERT

Le système moteur

• Le système moteur qui actionne le Mouvement Régénérateur est celui qui prend en charge nos mouvements quels qu'ils soient ; il fonctionne en dehors du système volontaire ou système nerveux central. Pour marcher on n'est pas dans la nécessité de programmer ni diriger volontairement les mouvements du pied, de la jambe etc … Une fois la décision prise, « ça marche ».
C'est dans le libre exercice de ce système moteur qualifié techniquement « d'extra pyramidal » que consiste le Mouvement Régénérateur.

Olivier HUMBERT

Pratiquer

• Il est possible de s'autoriser pour un temps donné – une séance – à suspendre le contrôle que l'on exerce – souvent sans le savoir – sur notre organisme et qui perpétue les tensions. Contrôle généré souvent par l'éducation, le conditionnement, les préjugés concernant la bienséance etc …
Mais comment cette suspension du contrôle entraîne-t-elle le déclenchement du Mouvement ?
Pour certains, cela ne pose aucun problème : ils le pratiquent déjà sans le savoir et pour certains dans leur sommeil même. Pour d'autres, une initiation est nécessaire qui va se faire en groupe pour bénéficier de la synergie du groupe.
Quelques exercices préalables favorisent le premier déclenchement, qui sera plus ou moins rapide suivant les personnes. La pratique en groupe est toujours plus intense que la pratique individuelle, mais cette dernière est si simple qu'on peut la rendre journalière et bénéficier ainsi d'un ancrage à son corps où circule le Ki (l'énergie vitale) harmonieusement.

Olivier HUMBERT

A quoi sert une pratique du « non-faire » ?

• On pourrait dire « à quoi sert de cligner des yeux ou de bailler » ? « A quoi sert au cheval de faire tressauter ses muscles et sa peau » ?
Le vivant se manifeste ainsi quand c'est nécessaire, il s'exprime par le mouvement - mouvement qu'on voit, extériorisé ou qui n'est pas vu, mais senti parce qu'intérieur. Cette mobilité du vivant perd à être bridée et pourtant la vie en société implique ce contrôle au point que la polarisation de l'énergie dans certaines zones du corps devient excessive, entraînant des dysfonctionnements en chaîne d'ordre physiologique (sécrétion diverses perturbées), physique (crampes, postures compensatoires) et psychologiques (peurs, stress, besoins mal perçus) puisque tout se tient dans le vivant et que chaque niveau se répercute sur les autres.
Après une séance, la réharmonisation énergétique est perçue et, de séance en séance, elle tend à s'établir durablement malgré les contraintes habituelles de la vie sociale. Son vécu donne une impression qui s'apparente à un sommeil éveillé faisant disparaître les notions de temps et de lieu sans qu'il s'agisse de perte de conscience (comme dans le cas de la transe) et de ce fait il constitue par lui-même son propre but : réintégrer consciemment la part animale de notre nature humaine.
Lorsque la pratique est régulière, les effets durables se font sentir par étapes : d'abord la détente musculaire qui se répercute peu à peu dans le quotidien par la diminution des peurs, par un renforcement de la capacité à agir, par une régulation des besoins de nourriture, de sommeil.
On observe ensuite une optimisation des fonctionnements naturels. L'organisme devient plus réactif, mieux à même de rejeter ce qui ne lui convient pas et d'éviter la maladie. On peut dire que l'aptitude à être en bonne santé physique grandit en même temps que cela se répercute sur le mental.
Au fil des années enfin, des modifications importantes dans la statique s'opèrent entraînant la disparition de fonctionnements anciens néfastes ou permettant la stabilisation d'états jugés dégressifs.

Olivier HUMBERT

Une pratique sans but

• Pratique corporelle instinctive pour une santé naturelle, le Mouvement Régénérateur est l'aboutissement pour tous de la technique du Seitaï créé au Japon au siècle dernier par M. Noguchi et transmise par Itsuo Tsuda en France.


C'est aussi une voie spirituelle qui ne se présente pas comme telle. Harmoniser la circulation du Ki est une pratique spirituelle : le Ki japonais est synonyme du prana hindou, du pneuma grec, du spiritus latin, c'est à dire de l'esprit français – l'esprit qui ne peut être saisi, ni compris, ni ressenti mais dont on perçoit les effets en tant qu'être humain, et qui est porteur de la vie même.
L'originalité de cette voie est sa simplicité, son unité avec la manifestation de la vie chez le pratiquant. C'est pourquoi Itsuo Tsuda la définissait comme une pratique sans but. La vie n'est pas un but, elle prééxiste à tout le reste.
Le non-faire laisse au Ki, à « l'esprit », le champ libre pour s'accomplir dans l'organisme qu'il a créé - organisme qui inclue les niveaux physique,psychologique et spirituel.

Olivier HUMBERT